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Anne Frank : « Nos vies sont façonnées par nos choix… »

Aujourd’hui, plusieurs décennies après la seconde guerre mondiale, dans une époque où l’on continue de mourir dans certains pays en raison de son identité, de son orientation sexuelle ou politique, la question du choix reste primordiale.
Anne Frank : "Nos vies sont façonnées par nos choix..."

Avant de commenter cette citation, et de nous demander si les choix que nous faisons dans la vie nous rendent plus libres ou bien au contraire nous enferment, ce qui nous frappe, c’est l’identité de son auteur.

Anne Frank, cette adolescente allemande connue pour son journal intime, est morte à l’âge de seize ans dans les camps de la mort, à Bergen-Belsen. Ce qui interpelle c’est la maturité de cette réflexion pour une jeune fille d’un âge aussi précoce.

Qu’est ce qui pousse Anne Frank à penser et à écrire cela ?

Est-ce l’expérience de la persécution des Juifs dans toute l’Europe par les nazis qui a permis à la jeune adolescente d’appréhender la vie avec autant de profondeur ?

La guerre fait-elle partie des contextes les plus extrêmes dans lesquels la question du choix est centrale ?

Aujourd’hui, plusieurs décennies après la seconde guerre mondiale, dans une époque où l’on continue de mourir dans certains pays en raison de son identité, de son orientation sexuelle ou politique, la question du choix reste primordiale.

Comme le dit Anne Frank, « nos vies sont façonnées par nos choix. » Nos vies finissent par ressembler à l’ensemble des choix que nous avons faits, de manière consciente ou inconsciente.

Oui, nos vies sont le reflet de tous ces micro-choix, ces minuscules décisions du quotidien qui nous font nous demander à chaque instant ce que nous voulons, et surtout, ce que nous ne voulons pas ou plus.

Nos choix sont les portes que nous ouvrons et que nous fermons sans cesse.

Certains choix s’imposent d’eux-mêmes, ce sont ce que l’on appelle des « choix d’évidence ». Ils ressemblent à un appel, ils font partie de ces décisions inévitables, naturelles, parce que présentes en nous depuis toujours.

D’autres choix sont plus le fait d’une réflexion, d’une volonté, de l’expression de notre libre arbitre sur notre sort.

On se souvient du moment de la décision, de l’avant, de l’après, de l’ambivalence qui a précédé le choix , de ces va-et-vient qui nous ont fait peser le pour et  le contre, pour finalement nous aider à trancher, à décider.

Pour certains, choisir, c’est fermer la porte à certains possibles et c’est un peu y laisser de soi. Le fait de choisir revient à s’engager dans une direction, sans constamment regarder dans le miroir arrière et y voir à côté de quoi nous sommes passés.

Choisir, c’est dire un grand oui à l’existence, sans cesser d’affiner ou de réaffirmer ce choix pour le rendre vivant en permanence.

Dans une vie normale, lorsque l’on n’est pas confronté à la guerre ou à la mort tous les jours, définir ses choix, c’est définir le métier que nous occuperons, la personne avec laquelle nous  passerons notre vie, le pays où nous nous établirons, c’est décider ou non d’avoir des enfants, c’est cultiver certaines amitiés pour en abandonner d’autres, c’est se lancer dans certains projets ou s’adonner à certaines activités.

Lorsqu’Anne Frank poursuit et dit « d’abord nous définissons nos choix, ensuite ce sont nos choix qui nous définissent », elle sous-entend qu’au départ, nous avons le dessus sur nos choix mais qu’ensuite, nous sommes comme enfermés, conditionnés par eux.

Ainsi les regrets  peuvent parfois nous envahir, en voyant certains choix irréversibles nous avoir menés vers des routes qui n’étaient pas les nôtres.

Pour mieux comprendre la citation d’Anne Frank, nous pouvons imaginer que nos vies sont comme la matière que le sculpteur travaille au quotidien pour lui donner une forme.

Au départ, la matière est informe. En elle, réside tout le champ des possibles. Avant de démarrer son travail, le sculpteur se trouve – comme nous-mêmes avant le moment de la décision – dans l’illusion que cette matière demeurera un éternel potentiel. Tant que la matière n’est pas sculptée, elle peut devenir mille formes différentes.

Nos vies sans choix sont complètement ouvertes. On pourrait être tout et son contraire, vivre ici et là-bas, explorer une foule de domaines sans en choisir un véritable.

Ce qui fait peur, c’est l’impression qu’un choix nous priverait de notre liberté de mouvement et d’action. C’est le sentiment que le choix tue toute velléité de changement ou de retour en arrière. Au départ, le sculpteur manipule une matière souple et indéfinie, il y va à tâtons.

Il avance patiemment comme nous avançons dans l’existence, choix après choix, en vérifiant en permanence que la forme du dessin est telle qu’il le souhaite.

Sans cesse, nous devons regarder nos vies comme le sculpteur regarde son œuvre inachevée.

Est-elle conforme à ce que je souhaite ? A ce que j’imaginais ? Que dois-je faire pour me rapprocher davantage de l’idée que je m’en faisais ?

Avant de poser ses mains sur la matière, tout comme nous au début de nos vies et avant nos choix, le sculpteur ne peut pas savoir avec précision où le travail de création le mènera.

Mais ses mains, de plus en plus habiles au fur et à mesure des créations et de l’expérience, apprennent à travailler la matière pour l’apprivoiser.

Et puis, vient le moment où la matière et sa forme se rencontrent parfaitement : l’œuvre se crée. Les bons choix sont le fruit de la même rencontre : de celle de notre destin avec notre volonté.

C’est en cela qu’Anne Frank a raison, en vivant nos choix de l’intérieur, en prenant des décisions qui vont dans le sens de notre devenir, de ce pour quoi nous sommes faits, nous avançons vers une définition plus précise de nous-même.

« D’abord nous définissons nos choix, ensuite ce sont nos choix qui nous définissent ». Oui, nos choix nous définissent car ils nous rappellent sans cesse tout ce que nous avons décidé d’être et de ne pas être.

Les combats que nous avons décidés de ne pas mener, les amitiés qui nous ont fait du mal et que nous avons abandonnées, les amours que nous avons laissés mourir.

Nos choix nous définissent car ils racontent quelque chose de nous.

Comme le sculpteur qui, un jour, sera associé pour l’éternité à son œuvre, nos choix nous définissent. Les bons choix sont ceux qui – loin de nous enfermer – nous permettent de transmettre un message au monde, le nôtre.

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