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Issachar Ber Ryback, un révolutionnaire dans l’art juif

Fermez les yeux et pensez aux histoires racontées par Isaac Bashevis Singer sur le monde ashkénaze du début du siècle avec ces scènes de vie et ces sujets yiddish, vous êtes dans les peintures de Issachar Ryback.
Issachar Ber Ryback, un révolutionnaire dans l’art juif

Si son nom n’est pas resté gravé dans la mémoire collective du grand public, ce peintre Ukrainien Juif, né en 1897 et mort à Paris en 1935, est pourtant considéré comme un artiste central de la renaissance de l’art juif en Russie.

Dans sa courte vie, passée entre l’Ukraine, la Russie, l’Allemagne et la France, Ryback aura œuvré à peindre un monde disparu et à théoriser un art entre iconographie et cubisme.

Connu surtout pour ses albums d’illustrations enfantines et pour ses représentations de lettres hébraïques, Ryback se fait surtout connaître en 1919 pour son manifeste publié dans la revue yiddish Oyfgang qu’il écrit avec le sculpteur Boris Aronson, Les voies de la peinture juive.

Dans ce texte, il théorise sa propre vision juive du monde à travers un art qui mêle la modernité artistique européenne et la tradition juive dans laquelle il est né.

En effet, Ryback et ses collègues artistes juifs considéraient l’essence de leur style comme dérivant de l’art populaire juif.

Lorsque les bolcheviks arrivent à Kiev en décembre 1920, Ryback comprend que le cœur de la vie juive se déplace à Moscou où il organise la première grande exposition collective d’artistes juifs.

Puis Ryback part pour Berlin en 1921 où il réalise une série d’illustrations pour des livres pour enfants écrits en yiddish.

Le chef-d’œuvre de Ryback reste l’album lithographique, Shtetl, mon foyer détruit, publié en 1923, dans lequel il évoque le shtetl dans des tons sombres, fusionnant cubisme et expressionnisme, dessin asymétrique et traits du visage exagérés.

Ce style se superpose à des images prototypiques de la vie religieuse telles que la synagogue, l’école religieuse, les fêtes juives, les funérailles et les mariages. 

En 1924, il publie Des Types juifs d’Ukraine, album qui fusionne cubisme et expressionnisme et relate l’atmosphère menaçante d’un pogrom. 

En 1925, Rybak retourne en Union soviétique et travaille comme décorateur pour le théâtre yiddish, créant des décors à Moscou et à Kharkov, mais sous l’impulsion de plusieurs peintres amis, il cède à l’appel de la France et s’installe fin 1925 à Paris où il restera jusqu’à la fin de ses jours.

Dans la capitale, son atelier est un lieu de rencontre pour des artistes et des intellectuels comme Chagall, Modigliani et Soutine.

Il trouve sa place au sein de l’École de Paris qui regroupe un grand nombre d’artistes d’origine juive venus d’Europe de l’Est et de Russie. C’est là-bas qu’il rencontre Makowski, Zak, Markus, ou Mutermilch.

La France l’influence en lui faisant adopter un nouveau style de réalisme, la vie du « shtetl » russe s’impose dans ses peintures en mettant au centre les sujets yiddish.

Son dernier album, À l’ombre du passé, publié en 1926, est un ouvrage qui raconte la vie traditionnelle juive. 

Entre 1928 et 1934, ses œuvres sont exposées dans les grandes galeries européennes.

En 1962, sa veuve fit don de sa collection d’art personnelle, y compris de petites sculptures en argile de type shtetl, au musée Rybak de Bat Yam, en Israël.

Jusqu’au 31 Décembre 2022, et grâce au prêt du musée de Bat Yam, le musée d’art et d’histoire du Judaïsme de Paris présente, au sein du parcours des collections, un ensemble de ses œuvres de jeunesse.

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