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MADA, a (red) star is born

Le Magen David Adom — « Mada », comme on dit — est né deux fois : une première fois en 1918, juste après la guerre, puis en 1930.L’idée était de créer une organisation juive sur le modèle de la Croix-Rouge. Pourtant, il a fallut du temps et des batailles pour qu'elle soit reconnue
MADA, a (red) star is born

 Lors de la fondation du mouvement, en 1918, il comptait environ 500 bénévoles. En mai 1921, les brigades juives ont été dissoutes et Mada avec elles. Cependant, l’esprit de l’organisation a continué à fonctionner et, au bout de neuf ans, Mada a été refondé à Tel Aviv. L’idée était de créer une organisation juive sur le modèle de la Croix-Rouge. Dès son origine, Mada a adopté les principes de la Croix-Rouge et a fonctionné sur un pied d’égalité avec les autres Sociétés nationales de la Croix-Rouge, sans être reconnu pour autant… et ce, jusqu’en 2006 !

Une étoile est née (A star is born)

En effet, en 1949, lors de la nouvelle version des Conventions de Genève, la demande israélienne d’ajouter l’étoile de David aux emblèmes déjà existants est rejetée, à une courte majorité, par les pays signataires, au motif officiel « d’éviter la prolifération de symboles ». Pourtant, en 1929, la Turquie et l’Iran avaient réussi à faire inscrire leurs symboles, respectivement le Croissant-Rouge et le Lion et Soleil Rouges, depuis disparu… Malgré cette « non-reconnaissance », Mada a fonctionné comme une société membre de la Croix-Rouge, avec une coopération accrue depuis le milieu des années 1990.

Jusqu’en 1939, Mada soigne les blessés et dispense des formations intensives de premiers secours aux membres de la Haganah et aux auxiliaires de la police. Dès 1947, 45 « stations » quadrillent le futur État d’Israël. Au même moment, en France, le docteur Isidore Simon fonde le « Maguen David Adom France ». Durant la guerre d’indépendance, Mada répond présent, avec la prise en charge de tous les soldats et civils blessés. L’année suivante, David Ben Gourion le reconnaît officiellement en tant que « Société de Croix-Rouge en Israël ». La demande et le développement de l’organisme vont croissants, de guerre en guerre. En 1980, le nouveau « centre national du sang » est construit grâce au soutien financier de donateurs privés, américains et français. Deux ans plus tard, au cours de la première guerre du Liban, Mada intensifie ses capacités d’action, à la demande de Tsahal, pour assurer l’urgence médicale sur le front.

En 2006, après une lutte diplomatique acharnée, le Maguen David Adom est enfin intégré en tant que membre officiel du Comité international de la Croix-Rouge, sans renoncer à son emblème, l’étoile de David rouge, fièrement arborée par les secouristes ! En 2009 et en 2014, lors des opérations « Plomb durci » et « Bordure de protection », les volontaires sont mobilisés à la fois auprès des soldats et des civils israéliens : ils sont les anges gardiens d’Israël !

Des missions plurielles

En tant que membre — désormais officiel — du CICR, Mada est souvent parmi les premiers arrivés sur les lieux pour aider les victimes de tremblements de terre et de sécheresse, d’accidents aériens et d’attaques terroristes, d’incendies et de famine, et ce, dans le monde entier ! Il est ainsi intervenu aux Philippines, au Népal, en Turquie, en Inde et en Haïti, ainsi que, plus récemment, en Ukraine.

Chef de file dans la formation des secouristes, Mada propose des formations poussées aussi bien au grand public qu’aux professionnels de santé, tout en poursuivant des missions moins connues mais tout aussi importantes : pour les fêtes juives, les volontaires de Mada distribuent des milliers de colis alimentaires aux plus démunis. Il est aussi responsable de la collecte du don de lait maternel et de sa distribution, notamment auprès des unités de soins intensifs néonatales.

Les Ambulances de l’espoir, initiées en 2009, permettent de répondre aux souhaits des personnes atteintes de maladies graves, en phase terminale ou ayant perdu toute mobilité. Elles exaucent à ce jour plus de 200 vœux par an.

Par ailleurs, le Magen David Adom aide les survivants de la Shoah à retrouver des proches disparus : au fil des ans, le service de recherche de Mada a reçu 4 150 demandes, a réussi à mettre en relation des centaines de parents, à localiser de nombreux documents, ainsi que des tombes.

Les 7 principes

Le Magen David Adom mène sa mission conformément aux 7 principes de la Croix-Rouge — qu’on devrait régulièrement rappeler aux autres organismes du CICR :

L’humanité : Mada porte secours aux blessés sans discrimination, dans le respect de la personne humaine.

L’impartialité : Mada agit dans le but unique de secourir les personnes en difficulté et subvenir aux détresses les plus urgentes, sans distinction de nationalité, de race, de religion, de condition sociale.

La neutralité : Mada s’abstient de prendre part, en tout temps, aux controverses d’ordres politique, racial, religieux et idéologique.

L’indépendance : bien que soumis à la législation israélienne, Mada est un organisme indépendant et autonome.

Le volontariat : Mada est un mouvement de secours volontaire et désintéressé.

L’unité : il ne peut y avoir qu’une seule société nationale de la Croix-Rouge dans un même pays, ouvert à tous.

L’universalité : Mada est une composante du Mouvement international de la Croix-Rouge, au sein duquel toutes les sociétés ont des droits égaux et le devoir de s’entraider.

Depuis le 7 octobre 2023, les anges gardiens d’Israël portent mieux que jamais leur nom. Trois ambulanciers de l’organisation ont été assassinés en tentant de sauver des vies en ce jour noir : Amit Man, Aharon Chaimov et Aviya Hatzroni. Les bénévoles continuent, en première ligne, avec courage et détermination, de prodiguer les soins d’urgence dans tout le pays. Un travail absolument essentiel, à des années lumières de la Croix-Rouge Internationale qui brille, depuis la même date, par son absence et son manque de discernement.

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