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Rabbi Meïr Baal Haness : le maître du miracle

Comment Rabbi Méïr a-t-il pu marquer de son empreinte et, comme son nom l’indique lui-même, éclairer toute la tradition juive, tant par ses miracles que par son enseignement hors du commun ? La tradition juive, plus précisément le Talmud, nous apprend que celui que le monde connaît sous le nom de Rabbi Méïr Baal Haness — le « maître du miracle » —, dont la sépulture à Tibériade est l’une des plus visitées chaque année, fut un descendant de convertis, plus particulièrement de Néron le Romain

Rabbi Meïr Baal Haness : portrait

Le Talmud nous relate que lorsque l’empereur de Rome dépêcha Néron pour détruire Jérusalem, il décida de questionner le sort afin de savoir si une telle entreprise serait couronnée de succès. Que fit-il ? Il décocha quatre flèches, aux quatre points cardinaux : toutes retombèrent du côté de la Ville Sainte. Néron comprit alors que le sort lui était favorable. Il décida ensuite d’interroger un jeune enfant : « Quel est donc le dernier verset que tu aies appris aujourd’hui ? » Le petit garçon juif lui cita ce verset du prophète Ezéchiel (25 : 14) : « Je confierai le soin de Ma vengeance contre Edom à la main de Mon peuple Israël. » En entendant ce présage, Néron prit immédiatement la fuite et se convertit lui-même au judaïsme. Le Traité Guittin (56a) nous révèle que Rabbi Méïr fut l’un de ses descendants…

Le nom originel de Rabbi Méïr était Néhoraï, autrement dit, « celui qui éclaire » , en particulier les sages de sa génération, comme l’enseigne le Traité Érouvin (13). La puissance intellectuelle de Rabbi Méïr fut sans égale : si la Halakha n’a jamais été tranchée selon son opinion, c’est paradoxalement parce que personne, parmi ses collègues, n’était en mesure de pouvoir comprendre toute la profondeur de sa pensée. Bien plus encore, il avait la faculté de prouver la pureté d’une chose impure et inversement, sans qu’il soit possible de le réfuter (Érouvin 13b).

De son vivant même, Rabbi Méïr faisait l’unanimité de ses pairs, les plus grands sages ne manquant jamais de faire son éloge. « Rabbi Méïr est grand, saint et modeste » affirmait Rabbi Yossi ben ‘Halafta. « Lorsqu’on voit Rabbi Méïr à la maison d’étude, on a l’impression qu’il déracine les montagnes et les broie » disait de lui Ravina. Rech Lakich, de son côté, le résumait par ces simples mots : « Une sainte bouche »…

 

Les maîtres de Rabbi Meïr Baal Haness

S’il fut l’élève de l’illustre Rabbi Akiva, Rabbi Méïr dut toutefois commencer par s’aguerrir auprès de maîtres tels que Rabbi Ichmaël et Raban Gamliel avant de devenir par la suite le disciple d’Élicha ben Avouya, que l’on surnomma « A’her » — « l’autre » — lorsque celui-ci se détourna du droit chemin.

Sur le plan matériel, Rabbi Méïr vivait modestement en qualité de Sofer — scribe. Chaque semaine, il gagnait trois sélaïm — monnaie locale de l’époque : l’un était consacré aux besoins alimentaires, le second à son habillement, quand le troisième servait à entretenir les sages. Il épousa la fille de l’illustre Rabbi ‘Hanina ben Téradione, Brouria, une femme exceptionnelle, réputée pour sa grande intelligence et pour sa force d’influence sur son époux.

Une époque douloureuse

La période à laquelle vécut Rabbi Méïr fut particulièrement tourmentée dans la mesure où l’empereur romain Hadrien fit tout ce qui était en son pouvoir pour effacer toute trace du peuple juif, en s’attaquant notamment à ses maîtres. Il fut à l’origine de mesures drastiques, leur interdisant formellement toute étude de la Torah et propagation de la pratique des commandements. Autant dire que le maintien d’une vie religieuse élémentaire représentait, ni plus ni moins, un danger de vie ou de mort. C’est dans ce contexte que Rabbi Méïr fut bien malgré lui le témoin du martyre de ses collègues : il assista à la torture exercée sur son maître Rabbi Akiva, lacéré dans sa chair par des peignes de fer ; il vit comment son beau-père, Rabbi ‘Hanina, fut condamné à être brûlé vif sur la place publique, comment sa belle-mère et sa belle-sœur furent contraintes à vivre dans la société romaine. Si les décrets venaient encore entraver la bonne marche de la vie religieuse, Rabbi Méïr put toutefois s’installer à Tibériade — appelée « Hamat » dans le Talmud — où il fonda une maison d’étude. Il eut pour illustre disciple le grand Rabbi Yéhouda Hanassi qui dit de son maître, avec emphase et respect : « Si j’ai connu plus de réussite que mes collègues dans mon étude, c’est parce que j’ai vu le dos de mon maître » — Érouvin. Il eut deux fils qu’il perdit en bas-âge. Sa fille épousa l’un de ses élèves.

Hiloula

C’est le 14 Iyar qu’a lieu la traditionnelle Hiloula de Rabbi Méïr. Sur sa sépulture, à Tibériade, affluent des milliers de personnes, quelques jours à peine avant celle de Rabbi Shimon Bar Yo’haï, au jour de Lag Baomer. Il est à noter d’ailleurs que cette date du 14 Iyar n’est en réalité pas la date du décès du Sage, que l’on ne connait pas exactement, mais qu’elle a été surtout choisie pour permettre, il y a bien longtemps déjà, aux pèlerins qui mettaient plusieurs jours à se rendre à Meiron le jour de Lag Baomer de pouvoir également passer par Tibériade et rendre hommage à Rabbi Méïr.

Sources:

​​Talmud Babli, traités :

Guittin (16a, 52a, 56a), Erouvin (5a, 13a-b), Moed Katan (26b), Brakhot (10a), Méguila (18a), ‘Haguiga (15a-b), Avoda Zara (18a), Yébamot (121a), Sanhédrin (46b)

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