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Les trois fantastiques : Léviathan, Béhémoth et Ziz

Le bestiaire des monstres traditionnellement évoqués dans la mythologie classique, nous décrit le plus souvent des animaux dotés d’une force surnaturelle, et bien décidés à tout détruire autour d’eux. Notre tradition, préfère accorder à ces grosses bébêtes le rôle de gardien de l’équilibre naturel.
Les trois fantastiques : Léviathan, Béhémoth et Ziz

Vous semblez étonnés. Vous pensiez qu’il n’y avait pas d’animaux mythologiques dans le judaïsme ? Pourquoi se serait-on privé de cet atout majeur pour frapper l’imagination des hommes? Pour leur donner une bonne leçon d’humilité et pour rappeler la puissance infinie de notre créateur.

Si la mystique juive est truffée d’allusions à des créatures extraordinaires invisibles pour le commun des mortels — car vivant dans les mondes célestes —, le récit biblique parle bien d’animaux fantastiques régnant sur la mer, dans les airs et sur la terre.

Le premier d’entre eux est le célèbre « Léviathan », qui gouverne les créatures de la mer et est mentionné dans les Psaumes, le Livre de Job, d’Isaïe, sans oublier le Talmud qui y fait référence pour évoquer les animaux révoltés contre le Créateur qui décide alors de les détruire.

Dans le Livre de Job, de nombreux détails permettent de se faire une idée de ce monstre marin qui rappelle aussi les fameux « taninim » évoqués dans la Genèse.

« Vois, espérer la victoire est une illusion : à son seul aspect, n’est-on pas terrassé ? Personne n’est assez téméraire pour l’exciter : qui donc oserait me tenir tête, à moi … Tout ce qui est sous le ciel est à moi. Je ne passerai pas sous silence ses membres, le détail de ses exploits, la beauté de sa structure. Qui a soulevé le dessous de son vêtement ? Qui a pénétré dans la double rangée de sa denture ?… Ses éternuements font jaillir la lumière, ses yeux sont comme les paupières de l’aurore. De sa bouche partent des flammes, s’échappent des étincelles de feu. De ses naseaux sort la fumée, comme d’une marmite bouillante chauffée aux roseaux. Son haleine allume les charbons, de sa gueule sort une flamme… Quand il se dresse, les plus vaillants tremblent et se dérobent sous le coup de l’épouvante. L’attaque-t-on avec l’épée, elle n’a point de prise sur lui, pas plus que lance, javelot ou cuirasse… il rend la mer semblable à un bassin d’onguents. Le sillage qu’il laisse derrière lui est lumineux : on dirait que les vagues ont la blancheur de la vieillesse. Il n’a pas son pareil sur la terre, lui qui est fait pour ne rien craindre. Il regarde avec dédain tout ce qui est élevé : il est le roi de tous les fauves altiers. » — Job 41:1-26.

Poisson aux proportions gigantesques qui garantit qu’aucun des autres poissons de la mer ne dépasse et ne détruit ses frères, il n’a pour maître que son Créateur, seul capable de le réduire à néant comme annoncé dans le livre d’Isaïe.

« En ce jour, l’Éternel frappera de sa dure, grande et forte épée le Léviathan, serpent fuyard, le Léviathan, serpent tortueux ; et il tuera le monstre qui est dans la mer. »

Il est intéressant de noter que l’hébreu moderne a souhaité conserver ce nom pourtant rattaché à une culture mythologique afin de désigner la baleine, qui bien que très impressionnante, semble moins féroce.

Passons à l’air maintenant

Deux noms anciens font référence à une créature fantastique régnant sur le règne des volatiles.

Ziz et Bar Yochnei. Décrit comme un oiseau semblable à un griffon géant, assez grand pour être en mesure de bloquer le soleil avec son envergure, il n’est mentionné que dans les psaumes 50:11 : « Je connais tous les oiseaux des hauteurs, tout ce qui se meut dans les champs est à ma portée. »

Le Midrash tente de donner plus d’information sur ce mystérieux animal : « Comme Léviathan est le roi des poissons, le Ziz règne sur les oiseaux. Son nom vient de la variété des goûts de sa chair. Le Ziz est aussi monstrueux de taille que Léviathan lui-même. Ses chevilles reposent sur la terre, et sa tête atteint le ciel même. »

Enfin, le Ziz aurait été identifié par les Sages à l’oiseau légendaire Bar Yochnei, mentionné dans le Talmud : « Une fois, un œuf de l’oiseau appelé Bar Yochnei est tombé, et le contenu de l’œuf a noyé soixante villes et a cassé trois cents cèdres. » — Brakhot 57b. Vous l’aurez compris, si un œuf pouvait causer autant de dégâts, inutile d’imaginer ceux que l’oiseau lui-même pourrait faire, d’où cette analogie avec le Ziz doté d’une force extraordinaire.

Le troisième animal règne sur les créatures de la terre. Appelé Béhémoth et décrit comme un gigantesque taureau, c’est encore le Livre de Job qui nous aide le mieux à l’imaginer.

« Vois donc le Béhémoth que j’ai créé comme toi : il se nourrit d’herbe comme le bœuf. Admire la force qui est dans ses reins, la vigueur qui réside dans les muscles de son ventre. Sa queue se dresse comme un cèdre, les nerfs de ses cuisses sont entrelacés. Ses os sont des tuyaux d’airain, ses vertèbres des barres de fer. Il est une des œuvres capitales de D.ieu : celui qui l’a fait l’a gratifié d’un glaive… Pose seulement ta main sur lui : tu te souviendras de ce combat et ne recommenceras plus ! » — Job 40:14.

Si la suprématie de ces trois animaux fantastiques est incontestablement établie sur les règnes qui leur correspond — air, terre et eau —, tous sont cependant totalement subordonnés à leur Créateur. Notre tradition précise ainsi que les deux premières bêtes — Léviathan et Ziz — ont été créées le quatrième jour, et le Béhémoth le cinquième jour de la création.

Il est également rapporté qu’au début de chaque saison, le Béhémoth rugit, le Ziz hurle et le Léviathan remue la mer pour asseoir leur pouvoir et empêcher toute créature de se multiplier ou de grandir excessivement, ce qui mettrait fin à l’équilibre dans le monde.

Enfin, on devrait retrouver ces charmants monstres aux temps messianiques. Béhémot et Léviathan se livreront une bataille féroce à la fin des temps, à l’issue de laquelle les deux seront tués. Leur viande sera alors servie aux Justes lors d’un banquet spectaculaire. Et le Messie sera là….

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