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En attendant shabbat… Paracha Yitro

En attendant Shabbat : Ithro

Juste après la guerre d’Amalek, la parasha Yitro commence par ces mots וישמע יתרו (Vayishma Yitro) : littéralement Yitro a « entendu ». En hébreu, le verbe lishmoah signifie « comprendre profondément », c’est-à-dire faire l’expérience de quelque chose au-delà de l’intellect. נַעֲשֶׂה וְנִשְׁמָע « nahasse ve nishma » (nous ferons et nous comprendrons), diront les hébreux dans la parasha Michpatim (celle qui suit la parasha de cette semaine) après la lecture du livre de l’Alliance entre Dieu et Israël.

Qu’est-ce que la guerre contre Amalek a permis au beau-père de Moshe de « comprendre profondément » ?  Avant cet événement, Yitro, ancien grand prêtre de Pharaon, croyait en un D.ieu créateur de la nature, mais en retrait par rapport à elle et la laissant fonctionner selon ses propres lois. Moshe, malgré ses quarante années passées auprès de Yitro au sein de la tribu de Midian dans le désert, n’a pas réussi à le convaincre de l’existence d’un D.ieu créateur d’une loi morale pour les hommes, ni d’un D.ieu capable d’intervenir directement dans la nature pour en modifier les lois selon un projet particulier. 

Le peuple d’Amalek surgit justement pour permettre à ce D.ieu de la Providence de se révéler aux Nations. Amalek représente en effet la mise en question de l’Alliance entre D.ieu et Israël. Il est prêt à tout, jusqu’à donner sa propre vie, pour cette cause. Amalek a pour guematria 240, qui est à la fois celle de ספק « safek » (doute en français) et de אל אחר « el hacher » (l’autre D.ieu). Miroir de notre propre doute, il intervient juste après que les Hébreux, pressés par la soif, se demandent si : « D.ieu est parmi eux » alors qu’ils viennent de traverser la Mer Rouge à pieds secs ! La victoire contre Amalek a permis d’effacer provisoirement la proposition alternative d’Amalek à la royauté d’Hachem dans ce monde et de dévoiler le premier « Juste des Nations », celui qui donne son nom à notre paracha, et qui va à la suite de cette victoire, reconnaître l’existence d’un D.ieu de la Providence (représenté par le tétragramme YHVH) et rejoindre la nation d’Israël. C’est lui qui, par prophétie, nous a légués à cette occasion la fameuse bénédiction ברוך השם (barouch hachem), celle qui nous permet de nous connecter à D.ieu dans notre quotidien.

Mais, à la fin de la paracha précédente Bechallah, D.ieu avait prévenu les enfants d’Israël : « Parce que la main a été levée sur le trône de l’Eternel, il y aura guerre de l’Eternel contre Amalek, de génération en génération. »  

Ainsi sommes-nous aujourd’hui à nouveau confrontés à une dernière tentative désespérée d’Amalek de contester l’alliance entre D.ieu et Israël, alliance qui a pour but la réparation du lien brisé entre l’humanité et son créateur.  La proposition d’Amalek jouit d’un fort effet d’entraînement au sein des Nations car elle répond à un sentiment de culpabilité refoulé : l’homme ressent que son lien avec D.ieu a la possibilité d’être réparé à travers Israël, mais cette perspective peut susciter chez lui, soit une aspiration positive se manifestant par l’amour d’Israël, soit au contraire le réveil de ses sentiments refoulés de culpabilité et de haine de soi, dont l’exutoire sera la haine d’Israël. 

Comme au temps de la Torah, chaque surgissement d’Amalek dans l’histoire est ainsi un moment exceptionnel de dévoilement des forces négatives et des forces contraires de lumière, à la fois au sein d’Israël et des Nations. Le dernier exemple nous a été fourni la semaine dernière par la juge ougandaise Julia Sebutinde, la première femme africaine nommée à la Cour de Justice Internationale. Celle qui dit « ne devoir rendre des comptes qu’à D.ieu et à la communauté internationale » fut la seule des 17 juges à avoir voté contre l’intégralité des avis de la Cour formulés à l’encontre d’Israël. Son vote et la justification lumineuse qu’elle en a fournie ont eu une telle résonance morale que le gouvernement ougandais a jugé nécessaire de s’en désolidariser… La guematria de Julia Sebutinde est 839, la même que « שמש הצדקה » (le soleil de la justice)… 

Puissent tous les « soleils de justice » des Nations se lever comme Yitro et Julia Sebutinde pour transformer les ténèbres en lumière et participer au dévoilement de D.ieu dans ce monde !

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