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Comme un air de Medziboz…

Des philanthropes américains concernés par la pérennité du peuple juif ont fait construire dans le quartier résidentiel de Wesly Hills, à une heure de New York City, une synagogue qui ressemble étrangement à celle du Ba’al Chem Tov en Ukraine
Comme un air de Medziboz…

Hay Eloul 5458 : Naissance du Ba’al Chem Tov

Si D.ieu envoie la guérison avant la plaie, on peut dire que la naissance du Ba’al Chem Tov, le Becht, en 1698, deux ans avant le commencement du 18ᵉ siècle, annonce l’antidote et le baume d’une période qui s’annonce être une gageure de taille pour les communautés juives.

Contemporain de Rousseau et Voltaire, par qui les Lumières des Nations vont briller, il va falloir une personnalité hors du commun par sa piété et la justesse de son analyse sur les besoins urgents du peuple, pour relever les défis de l’époque.

La toile de fond des Lumières qui pointent est bien sombre pour le peuple juif : en 1648, les cosaques de Khmelnytsky déciment des communautés entières, dans des pogroms faisant de 60.000 à 100.000 victimes selon les historiens. En 1666, Chabbtaï Tsvi, faux messie, se convertit à l’Islam, laissant derrière lui des Juifs désemparés qui pensaient que l’heure de la Rédemption était enfin arrivée ; et Spinoza, définitivement coupé de la communauté portugaise d’Amsterdam, va écrire son Éthique et basculer dans l’hérésie.

Passeur de courant entre ciel et terre

Le Ba’al Chem Tov considère le rôle du dirigeant communautaire — appelé simplement Rebbe chez les ‘Hassidim — comme celui d’un passeur de courant entre ciel et terre, aidant à réparer les raccords abîmés à ressouder les fils déconnectés entre un Juif et son Créateur. Pour y parvenir, le Rebbe, comme un générateur alimenté par une énergie spirituelle intense, aidera tout d’abord l’homme à trouver un chemin de réconciliation avec lui-même, d’acceptation de ses zones d’ombre comme de ses éclats. À 36 ans, le Becht s’installera à Medziboz, qui deviendra le cœur palpitant de ses activités. Le mouvement ne s’arrêtera plus et donnera naissance à des milliers de ramifications, qui bourgeonnent jusqu’à  nos jours et ont considérablement enrichi la vie juive.

Un shtetl aux USA

Récemment, des philanthropes américains concernés par la pérennité du Am Israël, ont fait construire dans le quartier résidentiel de Wesly Hills, à une heure de New York City, une synagogue qui ressemble étrangement à celle du Ba’al Chem Tov en Ukraine. L’authentique, celle qui fut fondée par le Maître du Hassidisme au 18ᵉ siècle dans la petite localité de Medziboz, fut confisquée et fermée par le régime communiste en 1939, puis détruite par les Nazis en 1943, après qu’ils eurent massacré ses habitants juifs.

Mais comment donner vie à une synagogue, comment y allumer la flamme qui va la faire vibrer de l’intérieur, alors qu’on se trouve si loin du Vieux Continent et de la sépulture du grand maître, bien installés dans un quartier cossu des États-Unis, en 2023 ?

Pour cela, les promoteurs du concept sont allés chercher en Pologne et en Russie des anciennes pierres de synagogues détruites pendant la Shoah, de celles qui avaient vu les congrégations se réunir  durant des siècles pour un Minyan quotidien, qui avaient entendu et absorbé le son du Shofar de Rosh Hashana. Ces pierres du souvenir ont été encastrées dans le mur de la nouvelle bâtisse. Ce sont elles qui vont diffuser dans la nouvelle synagogue, la chaleur bienfaisante du judaïsme renaissant. Et  ceux sont des survivants de la Shoah qui auront l’honneur de les placer et les cimenter.

“Ici, à Wesly Hills, les membres de la communauté ouvrent leur maison à tous ceux qui doivent pour raison de santé se trouver en soins médicaux dans les hôpitaux avoisinants de New York, et, selon la tradition du Ba’al Chem Tov, leur offrent la chaleur d’un logis, d’un repas et d’un sourire” raconte l’un des initiateurs du projet.

Le message du grand maître a traversé les siècles, intact, incandescent, immuable. Et la douce lumière de la petite maison d’Ukraine continue à rayonner à travers les siècles et les continents.

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