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Le tabernacle de Shiloh

La fête de Souccot est une des trois périodes de pélerinage du calendrier juif. À l’époque du Temple, les gens « montaient » à Jérusalem. Encore aujourd’hui, on se rend au Kotel et aussi au bassin de Siloé à la cité de David, car Souccot marque aussi le retour des pluies bienfaisantes pour la Terre d’Israël. Mais aujourd’hui on peut aussi se rendre à Shiloh, là où s’effectuait le pèlerinage des Israélites avant l’existence du Temple, et ce, pendant 369 ans selon la tradition (voire environ 150 ans selon des historiens).
Le tabernacle de Shiloh

Le site de la Shiloh biblique se trouve à environ 30 km au nord de Jérusalem et est situé un peu à l’est de l’ancienne Route des Patriarches. Sa position est donnée dans la Bible : « au nord de Béthel, à l’orient de la route qui monte de Béthel à Sichem » (Juges 21 :19). Le lieu avait ainsi été aisément repéré par Robinson en 1838, un des premiers archéologues de la Terre Sainte et à qui l’on doit le nom de l’arche Robinson à Jérusalem. 

C’est Josué, le successeur de Moïse et conquérant de Canaan, qui avait choisi ce site pour le culte. Préalablement, il y avait eu une cité cananéenne, dont on a retrouvé les traces lors des fouilles archéologiques, avec sa muraille de 8 m de hauteur et son glacis de 25 m de base. Mais cette cité avait été abandonnée, sans doute à la suite de la conquête de Canaan par le puissant pharaon Thoutmôsis III, surnommé le Napoléon de l’Égypte. 

Shiloh appartient au territoire d’Éphraïm dont était issu Josué. C’est là qu’il avait procédé à l’allotement du territoire de Canaan entre les tribus d’Israël et, par la suite, y avait fait installer le Tabernacle sur la pente nord de la colline de Shiloh. Les historiens ont pu déterminer que l’emplacement mesure précisément 40 coudées de longueur, comme requis dans la Bible : c’est là qu’avait été dressée la tente d’assignation. Son ouverture était vers l’est et, à l’opposé, donc à l’ouest, se trouvait le Saint des Saints avec l’Arche d’Alliance. Cette configuration se retrouvera avec le Temple de Jérusalem.

L’origine du nom Shiloh fait débat. Sur son lit de mort, Yaakov avait ainsi béni Yehouda : « Le sceptre n’échappera point à Yehouda, ni l’autorité à sa descendance, jusqu’à l’avènement de Shiloh à qui obéiront les peuples » (Genèse 49:10). Selon les commentateurs, Shiloh fait référence au Messie qui apportera la paix ultime dans le monde. Mais le géographe israélien Zeev Vinai, avait fait une corrélation avec le texte : « C’est que vous n’avez pas encore atteint la possession tranquille, l’héritage que l’Éternel, ton D.ieu te réserve » (Deutéronome 12:9). Or c’est à Shiloh, dont le mot ressemble à shalva, qui signifie sérénité, que les Israélites avaient enfin trouvé la quiétude après l’esclavage en Égypte et les 40 années de désert. Les deux explications se rejoignent dans l’idée de rédemption. N’oublions pas non plus que Shiloh avait été établie par Josué dont le nom veut dire « sauveur » et que le Messie apportera le « salut » (le mot français est issu du latin salve dont l’origine peut avoir été le nom Shiloh). On trouve donc dans le nom Shiloh l’idée de rédemption et de salut final. 

 

Après la mort de Josué et des Anciens, une guerre fratricide s’ensuivit et la tribu de Benjamin fut presque totalement éliminée par les autres tribus (Juges 19-21). De façon ultime, les quelques centaines de rescapés se font pardonner et se voient offrir la possibilité de se choisir leurs propres compagnes, lors du rassemblement annuel à Shiloh : « Mais il y a, dirent-ils, une fête religieuse célébrée chaque année à Shiloh [….] Ils donnèrent donc ce conseil aux Benjaminites : Allez vous embusquer dans les vignes ; et lorsque vous verrez les filles de Shiloh sortir pour danser en chœur, vous sortirez vous-mêmes des vignes, vous enlèverez chacun une femme parmi les filles de Shiloh, et vous vous en irez au pays de Benjamin. » (Juges 21:19-21).

 

Selon des commentateurs, cette fête religieuse annuelle à Shiloh était Souccot, car c’est une fête particulièrement joyeuse. Il n’y eut pas assez de jeunes filles pour tous les rescapés de Benjamin. Selon une tradition, le reste des hommes ne pouvant espérer fonder une famille, ils prirent la mer et accostèrent dans une région où ils établirent Rome ! On trouve d’ailleurs des points similaires entre cette histoire de Benjamin et celle de la fondation de Rome :

  • Le symbole de la tribu de Benjamin est le loup (Genèse 49:27), comme celui de Rome.
  • Les Benjaminites ont dû se livrer à une guerre fratricide, comme Romulus et Rémus.
  • Comme ils étaient des hommes seuls, ils ont dû se saisir de jeunes filles pour fonder leur colonie : comme avec l’enlèvement des Sabines. 
  • Rome a été fondée sur des collines, comme la topographie du territoire de Benjamin.
  • Le nom latin Roma est similaire au nom Rama, principale ville du territoire de Benjamin. 

 

Le Tabernacle de Shiloh est aussi le lieu de la prière de Hanna qui était stérile et qui donna cependant naissance au prophète Samuel. Son histoire (I Samuel 2) est lue lors du premier jour de Rosh Hashana. 

Le site de Shiloh fut finalement détruit et brûlé par les Philistins après la bataille désastreuse d’Ebenezer vers 1050 avant notre ère. L’Arche d’Alliance avait été portée sur le champ de bataille par les Israélites et fut saisie par l’ennemi. Le vieux grand-prêtre Éli mourut en entendant cette nouvelle (I Samuel 4). Samuel continua seul à maintenir le peuple d’Israël jusqu’à la période de la monarchie unifiée. Shiloh détruite ne se relèvera pas de ses cendres, d’autant que le centre de culte passa ensuite à Jérusalem.

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