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Maoris et judaïsme : entre mythe et réalités

Premiers habitants de la Nouvelle-Zélande, les Maoris, d’origine polynésienne, ont une identité propre qui fait aujourd’hui partie intégrante de la vie de leur pays. Ils viennent d’apporter un soutien, aussi impressionnant visuellement que symboliquement, à Israël à la suite du massacre du 7 octobre, au cours d’un haka fortement relayé sur les réseaux sociaux.
Maoris et judaïsme : entre mythe et réalités

Rendu populaire grâce aux célèbres All Blacks, le haka tient une place très importante dans la culture maorie. Le mot « haka » signifie « danse » et symbolise la fierté, la force et l’unité d’une tribu. Coups de pied, langue tirées et gifles en rythme sur le corps accompagnent un chant puissant et guttural. Si, à l’origine, le haka a lieu sur les champs de bataille — pour se donner du courage et effrayer l’adversaire —, il est aujourd’hui effectué pour célébrer les évènements ou en signe de respect et de solidarité.

De génération en génération

L’histoire des Maoris remonte à la nuit des temps et leur culture raconte la création du monde et la séparation du ciel et de la terre. La date de leur arrivée en Nouvelle-Zélande se situe probablement vers le milieu du XIe siècle. Quatre siècles plus tard, les communautés, sédentaires, se structurent en tribus, les Iwi. Leur histoire est préservée de manière orale, à travers des récits et des chants qui se transmettent de génération en génération. Les experts en généalogie peuvent réciter la liste des ancêtres d’une tribu et remonter ainsi des centaines d’années, jusqu’aux ancêtres fondateurs.

Même si leur tradition ancestrale reste fondamentalement polythéiste, depuis plusieurs années, des liens avec le judaïsme et la terre d’Israël apparaissent : ainsi, en 1999, une centaine de Maoris se sont réclamés de la « loi du retour » pour venir s’installer sur la Terre Sainte. Certaines tribus revendiquent leur judaïté depuis le milieu du XIXe siècle, se basant sur des similitudes entre les fêtes, comme le jour du Chabbat, jour de repos chômé dans les deux communautés. D’autres estiment être les descendants de la tribu d’Ephraïm, une des dix tribus perdues du peuple juif, arrivée dans les îles du Pacifique Sud il y a trois millénaires. Selon la légende, l’un des premiers rois maoris se disait d’ailleurs descendant des rois d’Israël, dont il affirmait puiser force et liberté !

En Nouvelle-Zélande, plusieurs cas de conversions au judaïsme ont été recensés dans les années récentes, comme celle du président d’une des communautés d’Auckland, un ancien Maori qui a choisi le prénom hébreu de Shimshon. L’ambassadeur d’Israël, en visite en 2015 dans les institutions maories de la capitale, a eu la surprise — et l’émotion — de découvrir l’étude hebdomadaire de la paracha de la semaine par un groupe mixte composé de Maoris et d’étudiants américains !

L’âme d’un peuple

Derrière le mythe se trouve peut-être la volonté des Maoris de pas perdre leur âme face aux missionnaires chrétiens qui ont menacé leur identité tribale. Quand James Cook accoste sur l’île, en 1770, les Maoris forment une population de 150 000 âmes, concentrée sur l’Île du Nord, au sein de huit grandes tribus et d’une centaine de sous-tribus. Les explorateurs rencontrent de fiers guerriers, baraqués, tatoués et armés de massues qui ne connaissent pas l’écriture mais parlent une langue chantante, dans laquelle « homme ordinaire » — c’est-à-dire ni dieu ni demi-dieu — se dit « maori ». Ainsi sont-ils nommés par les Européens. Au XIXe siècle, après l’arrivée de premiers missionnaires, la plupart des Maoris essayent d’intégrer la foi chrétienne dans leur panthéon de dieux. À l’époque, le révérend Taylor et le Major-Général de l’armée britannique Mundy témoignent des fortes ressemblances « de visage et de coutumes, civiles comme religieuses » entre le peuple maori, qu’ils découvrent, et le peuple juif, qu’ils connaissent. Ils évoquent même une tribu maorie appelés Huraï qui revendique son appartenance directe à la lignée de Moïse. D’autres voyageurs et écrivains, comme Richard Davis ou Henry Williams, racontent, dans les années 1830, les curieuses similitudes entre les rites ancestraux maoris et les traditions du judaïsme.

On trouve aussi d’autres sources de connexion entre ces deux peuples dans les arts, la transmission orale de l’histoire et des traditions et l’attachement viscéral à la terre. Aujourd’hui, la grande majorité des 700 000 Maoris qui peuplent la Nouvelle-Zélande vivent en ville, mais dès qu’ils le peuvent, ils filent dans le fief de leur tribu et retrouvent la voix de leurs ancêtres, le « peuple de la terre » comme ils disent.

S’il a été remarqué, le soutien récent à Israël n’est cependant pas unanime au sein de la communauté maorie qui représente aujourd’hui environ 20% de la population néo-zélandaise. En parallèle aux hakas relayés sur les réseaux, le parti maori « Te Pati Maori » a publié, depuis Wellington, plusieurs communiqués demandant un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, avec des mots parfois durs à l’encontre du Gouvernement israélien. Ils ont cependant également condamné les actes terroristes du Hamas et appelé à la libération immédiate de tous les otages israéliens.

 

Vous pouvez regarder sur ce lien la célèbre vidéo virale du Haka des Maoris qui apportent leurs soutiens à Israël

https://www.youtube.com/watch?si=RzzRuFUY6G55nHIj&v=MOMgoqjw_ik&feature=youtu.be

 

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